(Pardonne-moi Prévert)
Quelle connerie la guerre
Cette pluie d’acier de fer
Qui embrase les villes
De Brest ou de Damas
Où les jeunes gens s’embrassent
En défiant les missiles
Le ciel porte le deuil
Les hommes les cercueils
Et les femmes amoureuses
Pleurent leurs disparus
Et le sang dans ces rues
Puantes et nauséeuses
Rappelle-toi Shadia
Rappelle-toi Barbara
Partout vous êtes pareilles
Victimes des orages
Des horribles nuages
Qui crèvent le soleil
Ayant connu, enfant, la seconde guerre mondiale (je me refuse à dire « deuxième, ce qui voudrait dire qu’il y en aura une troisième) j’avais été sensible, au lycée, au poème de Prévert. Le tien me touche encore plus, car j’ai une amie syrienne, qui vit en France, mais dont toute la famille est en Syrie, sous les bombes. Enfin les membres de sa famille qui sont encore en vie… Ce poème m’a beaucoup touchée.
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Merci Françoise. Il y a tant de préjugés qui ferment les yeux et les coeurs. J’essaie à ma manière d’humaniser ce qu’on appelle de loin « un conflit » pour ne pas dire que c’est la guerre….
merci pour ce touchant commentaire.
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Oui quelle connerie la guerre ! J’ai grandi en temps de guerre et de famine et quitté ma famille d’origine pour ces raisons. C’est une situation encore bien trop courante, presque banalisée.
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La grande question est simplement pourquoi ? Ça n’a aucun sens de s’entretuer…
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Oh Gilles… là tu ouvres un grand débat. Peut-être même LE débat. On peut en parler, démystifier le sens. Et au final, quoi ? Il y a autant de personnes différentes que de réponses. J’ai envie de dire pour ma part : ignorance, croyances, blessures d’enfances, des gestes sans réflexion, on suit juste le mouvement. Trop de réponses. L’indignation est nécessaire, parce que qui veut nourrir cette atmosphère ? Mais une phrase maintenant qui vient à mon esprit est celle de Ghandi « Si tu veux changer le monde, commence à te changer toi-même ». On a déjà tant de conflits en nous-mêmes, qu’on part en guerres contre nos multiples facettes internes. Ensuite étendre un peu plus grand, et regarde le terrain familial : tant de complexité, de schémas à guérir. Un peu plus large, la relation à nos voisins et au personnes que l’on croise. Et plus large, notre relation avec tout et chacun.
La bible évoque par l’apocalypse, le jugement dernier. Et si notre réalisation au palier de conscience supérieure est est-liée à notre jugement dernier ? Pas dans le sens que nous serons jugés par nos péchés, mais quand nous cesserons de porter un jugement, nous connaîtrons enfin la libération. Jugement de soi et de son prochain. Tu vois même les interprétations sont liées à la compréhension de chacun. Selon son histoire. Notre perception est teintée de nos conditionnements.
Tant à débattre Gilles. Tellement. Mais est-ce nécessaire ? Aurons-nous finalement la réponse ? La réponse que nous détenons n’est Peut-être qu’une pièce d’un puzzle que chacun détient. Mais pour constituer l’oeuvre entière, nous devons rassembler chaque pièce. Et si la voie du coeur est une voie d’accès ?
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Évidemment ma réponse contenait la même utopie que le « Imagine » de Lennon, mais l’utopie est le seul moteur de l’évolution de l’humanité. Une grande part de la réponse est dans l’éducation. Le jour où les hommes croiront en eux plus qu’en leur dieux de pacotilles (incluant l’argent), ils se mettront ensemble pour en finir avec toutes les formes d’asservissement. Et ce sera la dernière guerre. Celle de la véritable liberté.
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J’ai évoqué la bible pour l’exemple d’interprétation. Loin de moi de refuser ma responsabilité en tant qu’humain au profit de dieux. Les hommes se battent aux noms de valeurs identiques, exactement pareilles ! Mais simplement le manque de tolérance, l’ignorance et la rigidité de l’esprit les font se combattre. Et referment leurs coeurs. Enfin voilà
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D’autant plus que le système patriarcal a de quoi me faire hérisser les poils.
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Et l’ouverture du coeur commence par le non jugement. De soi et des autres
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Ma réflexion sur les dieux ne faisait pas référence spécifiquement à ton allusion à la bible. Je pensais à ces stupides guerres de religions et à l’emprise des religions sur les pauvres croyants.
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D’autant plus que je ne lis même pas la bible et même pas confirmée. Bref c’est un détail que J’ai pris personnellement (Parce que oui J’ai moi-même beaucoup de réactions épidermiques avec la bible, et toutes religions sectaires confondues). Mais le monde est régi beaucoup par la religion ma foi et juste dans la compréhension erronée il y a des combats. Mais le plus important, as-tu lu le reste de mon commentaire ? Parce que l’essentiel, non attention : mon essentiel, s’y retrouve dedans.
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Dans le sens qu’on ne peut pas continuer à passer notre temps à remettre le problème sur les autres et à se sentir réellement engagés au quotidien dans notre manière de nourrir le monde. Interne et externe.
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Je suis essentiellement d’accord avec ton commentaire. J’ai surtout voulu te dire que mon commentaire n’était pas une critique du tiens
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Je sais Gilles 🙂 j’en avais fait une affaire personnelle. Tu vois je réagis, ça a éveillé une émotion désagréable en moi. Et en réalité ton intention n’était pas celle de mon interprétation. Là on s’entend et on s’explique, et juste pour 1 petite réflexion. Mais vois-tu comme l’humain dans sa complexité se crée des conflits ? C’est tout un chemin. À commencer en soi.
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D’où l’importance de l’éducation
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En fait on dit exactement pareil sous d’autres termes. Éducation, commencer en soi. C’est pareil. Se sentir responsable, de l’éducation à donner, mais surtout aussi de l’éducation reçue et entretenue par nos conditionnements. Donc on se sent tous, tous sans exception, concernés. On est donc tous dans le même bateau. Le sentiment de fraternité peut commencer ?
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Il faut relire et enseigner Jean-Paul Sarte
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Entre autres. Une belle soirée à toi Gilles et merci pour ces échanges, j’apprécie
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La fraternité ou la solidarité sont les seules voies de salut pour l’humanité. Et c’est de plus en plus vrai de jours en jours. Si la sagesse ne nous y amène pas, notre instinct de survie nous y contraindra. La planète se meurt.
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