Shadia

                                                                               (Pardonne-moi Prévert)

 

Quelle connerie la guerre

Cette pluie d’acier de fer

Qui embrase les villes

De Brest ou de Damas

Où les jeunes gens s’embrassent

En défiant les missiles

 

Le ciel porte le deuil

Les hommes les cercueils

Et les femmes amoureuses

Pleurent leurs disparus

Et le sang dans ces rues

Puantes et nauséeuses

 

Rappelle-toi Shadia

Rappelle-toi Barbara

Partout vous êtes pareilles

Victimes des orages

Des horribles nuages

Qui crèvent le soleil

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

19 réflexions au sujet de “Shadia”

  1. Ayant connu, enfant, la seconde guerre mondiale (je me refuse à dire « deuxième, ce qui voudrait dire qu’il y en aura une troisième) j’avais été sensible, au lycée, au poème de Prévert. Le tien me touche encore plus, car j’ai une amie syrienne, qui vit en France, mais dont toute la famille est en Syrie, sous les bombes. Enfin les membres de sa famille qui sont encore en vie… Ce poème m’a beaucoup touchée.

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    1. Merci Françoise. Il y a tant de préjugés qui ferment les yeux et les coeurs. J’essaie à ma manière d’humaniser ce qu’on appelle de loin « un conflit » pour ne pas dire que c’est la guerre….
      merci pour ce touchant commentaire.

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      1. Oh Gilles… là tu ouvres un grand débat. Peut-être même LE débat. On peut en parler, démystifier le sens. Et au final, quoi ? Il y a autant de personnes différentes que de réponses. J’ai envie de dire pour ma part : ignorance, croyances, blessures d’enfances, des gestes sans réflexion, on suit juste le mouvement. Trop de réponses. L’indignation est nécessaire, parce que qui veut nourrir cette atmosphère ? Mais une phrase maintenant qui vient à mon esprit est celle de Ghandi « Si tu veux changer le monde, commence à te changer toi-même ». On a déjà tant de conflits en nous-mêmes, qu’on part en guerres contre nos multiples facettes internes. Ensuite étendre un peu plus grand, et regarde le terrain familial : tant de complexité, de schémas à guérir. Un peu plus large, la relation à nos voisins et au personnes que l’on croise. Et plus large, notre relation avec tout et chacun.
        La bible évoque par l’apocalypse, le jugement dernier. Et si notre réalisation au palier de conscience supérieure est est-liée à notre jugement dernier ? Pas dans le sens que nous serons jugés par nos péchés, mais quand nous cesserons de porter un jugement, nous connaîtrons enfin la libération. Jugement de soi et de son prochain. Tu vois même les interprétations sont liées à la compréhension de chacun. Selon son histoire. Notre perception est teintée de nos conditionnements.
        Tant à débattre Gilles. Tellement. Mais est-ce nécessaire ? Aurons-nous finalement la réponse ? La réponse que nous détenons n’est Peut-être qu’une pièce d’un puzzle que chacun détient. Mais pour constituer l’oeuvre entière, nous devons rassembler chaque pièce. Et si la voie du coeur est une voie d’accès ?

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        1. Évidemment ma réponse contenait la même utopie que le « Imagine » de Lennon, mais l’utopie est le seul moteur de l’évolution de l’humanité. Une grande part de la réponse est dans l’éducation. Le jour où les hommes croiront en eux plus qu’en leur dieux de pacotilles (incluant l’argent), ils se mettront ensemble pour en finir avec toutes les formes d’asservissement. Et ce sera la dernière guerre. Celle de la véritable liberté.

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          1. J’ai évoqué la bible pour l’exemple d’interprétation. Loin de moi de refuser ma responsabilité en tant qu’humain au profit de dieux. Les hommes se battent aux noms de valeurs identiques, exactement pareilles ! Mais simplement le manque de tolérance, l’ignorance et la rigidité de l’esprit les font se combattre. Et referment leurs coeurs. Enfin voilà

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              1. D’autant plus que je ne lis même pas la bible et même pas confirmée. Bref c’est un détail que J’ai pris personnellement (Parce que oui J’ai moi-même beaucoup de réactions épidermiques avec la bible, et toutes religions sectaires confondues). Mais le monde est régi beaucoup par la religion ma foi et juste dans la compréhension erronée il y a des combats. Mais le plus important, as-tu lu le reste de mon commentaire ? Parce que l’essentiel, non attention : mon essentiel, s’y retrouve dedans.

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                1. Dans le sens qu’on ne peut pas continuer à passer notre temps à remettre le problème sur les autres et à se sentir réellement engagés au quotidien dans notre manière de nourrir le monde. Interne et externe.

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                  1. Je sais Gilles 🙂 j’en avais fait une affaire personnelle. Tu vois je réagis, ça a éveillé une émotion désagréable en moi. Et en réalité ton intention n’était pas celle de mon interprétation. Là on s’entend et on s’explique, et juste pour 1 petite réflexion. Mais vois-tu comme l’humain dans sa complexité se crée des conflits ? C’est tout un chemin. À commencer en soi.

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    1. En fait on dit exactement pareil sous d’autres termes. Éducation, commencer en soi. C’est pareil. Se sentir responsable, de l’éducation à donner, mais surtout aussi de l’éducation reçue et entretenue par nos conditionnements. Donc on se sent tous, tous sans exception, concernés. On est donc tous dans le même bateau. Le sentiment de fraternité peut commencer ?

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