Rêve d’enfant

Le vent s’infiltre par les trous

Assis par terre l’enfant grelotte

Il sert contre lui son matou

Son chat qui lui sert de bouillotte

 

L’appart est sens dessus dessous

La même odeur fétide flotte

Il s’est habitué à tout

Sauf à la faim qui le grignote

 

Car tous les matins se ressemblent

Maman qui dort à demi-nue

La tête encore entre les jambes

D’un homme qu’il n’a jamais vu

 

Le sang même dans ses veines tremble

Il a connu bien trop d’abus

Pour lui c’est tous les jours novembre

À la maison comme dans la rue

 

Parfois quand il va à l’école

Il s’invente une nouvelle vie

Et ses mensonges le consolent

Pour un court instant il oublie

 

Mais le plus souvent il s’isole

Pour pouvoir rêver qu’il s’enfuit

Sur une planète sans alcool

Avec une maman guérie

 

Il a tant besoin de tendresse

D’une embellie dans son décor

De douceur et de gentillesse

De se blottir contre son corps

 

 

 

Il rêve d’une simple caresse

Il veut y croire y croire encore

Elle lui en a fait la promesse

L’amour est toujours le plus fort

 

 

 

 

 

 

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

3 réflexions au sujet de “Rêve d’enfant”

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