Le bon moment

Puisqu’il faut bien mourir

Dieu en porte l’opprobre

S’il me laisse choisir

Que ce soit en octobre

.

Je voudrais voir l’été

Une dernière fois

Les femmes habillées

Un peu moins qu’il se doit

.

Et les jeux des enfants

Dans les parcs voisins

Les vaches dans les champs

Et les bottes de foin

.

Au jour de m’évader

De la geôle des hommes

Pour mieux m’évaporer

Dans la brume d’automne

.

Vers l’éternel hiver

Aux neiges de chagrin

Qu’il fasse qu’on m’enterre

Un jour d’été indien

.

S’il faut que le glas sonne

Pour résumer ma mort

Qu’on m’offre une couronne

De feuilles multicolores

.

Et qu’à mes funérailles

On porte des couleurs

Ni noir ni grisaille

Qu’on soit de bonne humeur

.

C’est avant de tomber

Que les feuilles sont belles

Si je dois vous quitter

Autant faire comme elles

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

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