Rapatriement

On ne revient jamais de la guerre comme avant

Au retour de la mienne plus perdu que gagnant

J’avais le corps en peine et l’âme de l’errant

  *

Sur les champs de bataille dans les tranchées profondes

La mort et le remords trop souvent se confondent

À Verdun ou en soi les guerres sont immondes

  *

Et l’homme ou le pays sacrifie sa jeunesse

Au nom d’un idéal ou de fausses promesses

Chacun sous son drapeau camoufle sa détresse

        *

On ne revient jamais de la guerre comme avant

On devient quelle horreur un ancien combattant

Conjuguant au passé plus souvent qu’au présent

 ***

©Gilles St-Onge

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

7 réflexions au sujet de “Rapatriement”

  1. Bien que j’adhère à 100% au fond de vos idées exprimées avec tant d’habileté dans ces quelques vers, Vous allez, j’en suis persuadé, me vouer aux gémonies pour les aveux suivants:

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  2. Je n’ai jamais été un passionné d’ histoire: le passé ne m’intéresse que lorsqu’il dépoussière les tout débuts de l’ humanité. Tous les détails des bas-faits de l’ humanité pour arriver à ce qu’elle est aujourd’hui, je les considère péripéties au regard de leur banalisation depuis des siècles de siècles, tout aussi insignifiantes que plus horribles les unes que les autres qu’elles soient. Seul le futur me paraît digne d’intérêt avec le présent pour y atteindre. Bien sûr les horreurs récentes ou celles qu’on rabâche pour qu’elles le restent, ne peuvent être passées sous silence, compte tenu des dégâts qu’elles ont engendré et de leurs conséquences que nous subissons encore tous plus ou moins aujourd’hui, par les étiquettes qu’on nous colle sans même nous connaître ni bien sûr savoir pour qui nous votons. Mais ce qui m’agace, c’est qu’ il y a, parmi les gens qui règnent sur l’audio-visuel français, verbe qui me paraît adapté parce qu’ils s’expriment autrement plus fréquemment que d’autres ayant des métiers similaires mais qu’on n’entend jamais, beaucoup d’amnésiques: n’y a-t’ il pas eu, voici quelques années – assez peu, je ne les ai pas comptabilisées – des débats à n’en plus finir, pour ou contre, en pourcentage assez partagé, le retour des jihadistes en France? Hé bien Zemmour est contre. Certes, lorsqu’on lui demande pourquoi, il généralise en attribuant à tous et toutes sans distinction, la totalité des différents types d’ exactions commises contre l’ humanité, alors que certain ou certaine est certes responsable de l’ un ou l’autre crime, mais pas de leur totalité. Sinon, pourquoi y aurait-eu un certain nombre de personnalités éminentes qui furent contre, au motif que, souvent, ces crimes ont été commis avec ferveur et ne sont pas regrettés, de même que les anciens nazis, lorsqu’on les jugea, ne regrettèrent aucun de leurs actes. Il s’agit du retour de fanatiques, gens ne supportant pas les lois occidentales et au premier chef celles françaises, d’où, par suite les Français quels qu’ils soient, comme ils l’avouent eux-mêmes lorsqu’on met la main dessus, qui sont partis faire la guerre aux anti-Daèch, après avoir déchiré leurs cartes d’ identité française. Or, pendant les guerres, l’ horreur est quotidienne et n’a-t’on pas appris, de la bouche d’ Africaines par exemple, que le viol était devenu une arme de guerre courante, de même que la spoliation? Pourtant ce docteur en Histoire, major de sa promotion, a été condamné, outre son lynchage médiatique, à de lourdes amendes! N’est-ce pas à n’y rien comprendre?

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