Merci à toutes mes maîtresses
Celles d’avant celles d’après
Celles qui aiment ou qui professent
Au présent comme à l’imparfait
Aux toutes premières femmes de craies
Maîtresses du grand tableau noir
Qui sans le savoir étanchaient
La soif d’épancher mes histoires
Merci à celles qui s’amusaient
Aux portes de l’adolescence
Des pauvres vers qui bafouillaient
La bouche trop pleine de confidences
À celles qui n’ont jamais lu
Les mots que je gardais pour moi
À l’âge des silences entendus
Des doux baisers qui vont de soi
À toi celle qui n’a pas ri
Quand je tricotais des chansons
De mes refrains jamais finis
Des couplets faits de prétentions
Même à celles qui n’ont rien dit
Quand je ne pouvais que me taire
Quand les alexandrins ternis
S’effaçaient dans une vie amère
À la belle passante passée
Un jour où Cupidon s’en fout
Au défi qu’elle m’avait lancé
Faire un poème de nous
À la maîtresse de demain
Qui sera ma dernière muse
Pour qui je ferai des quatrains
Tant que la tombe me refuse
Gilles St-Onge
(et à Françoise Andersen, cette merveilleuse maîtresse qui me corrige, moi l’incorrigible insoumis )
À la maîtresse de demain
Qui sera ma dernière muse
Pour qui je ferai des quatrains
Tant que la tombe me refuse.
Magnifique ! Que serait les poètes et poétesses sans leurs Muses et mentors rééls ou imaginaires dites-moi ?
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D’une manière ou d’une autre toutes ces maîtresses ont été et sont encore celles qui poussent ma plume et guident ma main.
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superbe
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