Sur la falaise au bord du fleuve
Une maison en pierre des champs
Narguant le temps comme une preuve
Qu’on peut survivre aux quatre vents
Chaude en hiver fraîche en juillet
Fier comme un loup dans la Toundra
Grise tel l’hiver la forêt
Solide comme un coureur des bois
Dans la tempête on peut y voir
Une lueur à la fenêtre
Une lanterne dans le noir
Qui refuse de se soumettre
Et malgré la modernité
Les gens de chez nous sont chez eux
Au bout du rang loin des cités
Loin des misères des gens heureux
Les saisons ne sont pas urbaines
Elles n’ont que faire de la ville
De ces sautes d’humeurs soudaines
Qui oublient octobre et avril
Le printemps a besoin de temps
Les citadins sont trop pressés
Une maison en pierre des champs
Sait bien comment l’apprivoiser
Être poète en ce pays
C’est savoir saisir les saisons
Être poète en ce pays
C’est savoir aimer les maisons
Très beau poème ! Merci Gilles, belle soirée à vous 🌹
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