Être poète en ce pays

Sur la falaise au bord du fleuve

Une maison en pierre des champs

Narguant le temps comme une preuve

Qu’on peut survivre aux quatre vents

Chaude en hiver fraîche en juillet

Fier comme un loup dans la Toundra

Grise tel l’hiver la forêt

Solide comme un coureur des bois

Dans la tempête on peut y voir

Une lueur à la fenêtre

Une lanterne dans le noir

Qui refuse de se soumettre

Et malgré la modernité

Les gens de chez nous sont chez eux

Au bout du rang loin des cités

Loin des misères des gens heureux

Les saisons ne sont pas urbaines

Elles n’ont que faire de la ville

De ces sautes d’humeurs soudaines

Qui oublient octobre et avril

Le printemps a besoin de temps

Les citadins sont trop pressés

Une maison en pierre des champs

Sait bien comment l’apprivoiser

Être poète en ce pays

C’est savoir saisir les saisons

Être poète en ce pays

C’est savoir aimer les maisons

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

Une réflexion sur “Être poète en ce pays”

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