Au clair matin
Être chevreuil
Et sans dessein
Jusqu’au cercueil
Suivre l’instinct
Quitter votre œil
Vivre en couleur
Brise-miroir
Ou brise-glace
Sept ans d’espoir
Ou de menaces
Hors du couloir
Des peurs qui passent
Et des malheurs
Désengourdir
Sans retenue
Et voir pourrir
Le superflu
Et s’affranchir
Du m’as-tu vu
Démolisseur
Hisser glorieux
Le drapeau blanc
Victorieux
Des faux-semblants
Prétentieux
Du sous-jacent
Du sans-erreur
La main levée
Sculpter soi-même
La seule dictée
Qui vaille la peine
Celle gravée
Sur un grand chêne
Parfois menteur
Étendre au vent
Ses sous-visages
Qui prêtent flanc
Aux commérages
Impunément
Faire étalage
De ses humeurs
Au clair matin
Être chevreuil
Humer le pin
Et le cerfeuil
Hors du destin
De son orgueil
Oublier l’heure
J’adore ! Quelle belle écriture très serrée qui donne un rythme dense. Les deux derniers paragraphes me parlent particulièrement . Il faut dire que j’aime particulièrement la grâce discrète et et l’élégante beauté du chevreuil , sincère dans sa fragilité
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