Les tic-tacs se sont tus
Au siècle des sans horloges
Le luxe du temps perdu
Inscrit au nécrologe
Cède à la plus-value
De la masse les éloges
Et le troupeau se meurt
En jouant de ses cloches
Jamais loin juste un peu
Jusqu’au prochain vide-poche
À l’encan des envieux
Qui se font du cinoche
Ils se sont enrôlés
Sous de fausses promesses
De veaux d’or falsifiés
Et de pauvres richesses
Chasse au trésor truquée
La soif est dans l’ivresse
À corps à cœurs perdus
Ils cèdent au plus offrant
Des acheteurs de lèche-culs
Comme le triste mendiant
Prince du monde des exclus
Leur sueur et le sang
En échange d’argent
Ils ont perdu le reste
Leurs aïeux leurs enfants
Et jusqu’à la tendresse
Le couple n’est qu’arrangement
Autre genre de business
C’est la fin des poètes
Qui aimaient sans compter
Quand les amours s’achètent
Il n’y a plus de beauté
Ni même une allumette
Allumeuse de brasier
…
Mais moi
Je suis d’un autre monde
Je suis d’un autre temps
Ma tête est vagabonde
La romance est mon sang
Qui coule et qui m’inonde
Des anciens sentiments
Je me nourris des mots
Des vestiges d’hier
Quand écrire était beau
Et la plume légère
Dans les beaux vers d’Hugo
Et les rires de Voltaire
Or je fais maladroit
Des poèmes primaires
Qui ne font pas le poids
Des écrits légendaires
Mais revendiquent le droit
De ne jamais se taire.
Gilles St-Onge
Beau partage merci.
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