Convalescence

Si les pleurs nourrissent la prose

Des Nelligan de grand chemin

Au théâtre du quotidien

Les drames sont des ecchymoses

C’est un travers de tragédiens

De croire que le cœur s’enclose

Dans une éternité morose

À chaque travers du destin

Certes l’amour nous expose

Les flans grand ouverts aux chagrins

Vulnérable comme Berlin

En proie à sa propre névrose

Il se compose se décompose

La vie suit son propre chemin

Et ce qui nous semble la fin

Précède la métamorphose

Entre temps l’âme se repose

Se rétablit des heurts anciens

Ouvre sournoisement le chemin

De la prochaine apothéose

Quand la nuit nègre se sclérose

Que l’aube renaît du fusain

Un jour la rosée du matin

Ruisselle sur ses lèvres roses

Gilles St-Onge

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

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