En queue de peloton

J’ai raté le temps des communes

Celui des hippies des beatniks

De la richesse sans fortune

De l’amour et de la musique

 

La fête était déjà finie

Je suis arrivé le dernier

J’avais la guitare les habits

Mais c’était trop tard pour rêver

 

Comme le cadet de la famille

Que les aînés ont éduqué

J’apprenais de leurs yeux qui brillent

So so so solidarité

 

Et j’ai voulu changer de monde

C’est fou mais moi j’y avais cru

J’ai cru que la terre était ronde

Que nous étions égaux dessus

 

Mais le temps de les rattraper

Ils étaient tous déjà ailleurs

Je les croyais plus avancés

Plus près d’un nouveau monde meilleur

 

Je pensais couvrir leurs arrières

Et puis un jour consternation

Ceux-là que j’appelais mes frères

Étaient devenus des patrons

 

Pour paraphraser La Palice

J’ai l’âge de ma génération

Une génération qui glisse

Sur le gras de ses convictions

 

 

 

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

2 réflexions au sujet de “En queue de peloton”

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