Faire la révolution

Déjà depuis des lunes

Dans le soir où j’avance

Où j’avale en silence

Des miettes d’amertume

Je fouille mon errance

Comme d’autres l’infortune

Des chemins de fortune

Qui couraient dans l’enfance

 

D’un nulle part certain

Émanent les fumées

Des longues cheminées

Des usines de rien

Qui savent fabriquer

Les rêves anodins

Qui meublent le destin

Des travailleurs usés

 

Les ouvriers de nuit

Aux larges mains serviles

Façonnent l’inutile

Sans mystère et sans bruit

La rumeur de la ville

Chuchotée dans l’ennui

Parle des asservis

De grève pour avril

 

En vain depuis des lunes

J’ai cherché des consciences

Mais la maigre pitance

Étouffe les rancunes

Et toute résistance

Dans la misère commune

Le labeur nous consume

Et dicte l’existence

 

 

 

Et la question se pose

Faut-il vraiment la faire

Il y a tant de guerres

De puissants qui s’opposent

Vaudrait-il mieux se taire

Que vaut donc notre cause

La réponse s’impose

Il faut sauver la terre

 

On a toujours le choix

Que feras-tu demain

Te lever au matin

Et puis servir le roi

Ou bien lever la main

Demain dépend de toi

Demain dépend de moi

Demain n’est pas si loin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

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