Oui, mon espace est vide
Vide comme la mer
Qui me mène à Cythère
Où les corps coïncident
Les temples insulaires
Des amants sont les guides
Aux chants des Néréides
Qui bénissent les galères
Aphrodite ô toi mère
D’une fleur de perséides
Qui assaille et trucide
Mon voyage libertaire
Toi qui veilles et suggères
Les rêves chrysalides
De ceux qui te vénèrent
Et dont l’âme trépide
Je mets sous ton égide
Mon espoir précaire
D’une histoire plus solide
Que l’acier ou le fer
S’il se peut que mes vers
Et ma plume intrépide
Portent un coup salutaire
Et qu’en elle ils valident
Ce que mon cœur profère
Sous ses peurs typhoïdes
De la souffrance amère
Déesse de naguère
Que l’époque intimide
Reviens sur cette terre
Sans toi bien trop aride
Reviens-nous et libère
Des angoisses perfides
Les amours en jachères
Gilles St-onge