Le temps comme la mer
Use de ses caresses
Les berges et les bergères
Patiemment sans pitié
Et la rive précaire
Dégrise de l’ivresse
Pleurant les primevères
Qui jadis l’ont ornée
La vague séculaire
Distribue ses largesses
Érodant l’éphémère
Mythe d’éternité
L’âge tendre est vulgaire
Il exhibe sa jeunesse
Nue-vite passagère
Frivole et effrontée
Aguicheuse pour plaire
Comme fausse promesse
Une parole en l’air
Aussitôt oubliée
Les marins qui galèrent
De maîtresse en maîtresse
Ne touchent jamais terre
Sinon pour l’effleurer
Ils ne verront que chair
Et leur triste tristesse
Tout l’extraordinaire
Réside dans la durée
Les bergères d’hier
Que le printemps délaisse
Portent sous leurs paupières
Une tout autre beauté
Elles savent la manière
Elles savent la tendresse
Quand un amour sincère
Sait les émerveiller
Gilles St-Onge
J’aime la délicatesse et une certaine forme de pudeur dans vos mots. Ça me touche beaucoup
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