La lumière du jour
La timide lueur
D’une nuit abat-jour
Invente des couleurs
Soit la rosée scintille
Soit l’orage menace
Calme l’aube s’habille
Des étoiles qui s’effacent
Tirant de son sommeil
La vie qui se repose
L’horreur et les merveilles
Les effets et les causes
Elle porte en ses entrailles
Tous les espoirs de l’être
La peur qui le tenaille
Et les malheurs à naître
L’aurore qui la suit
Plus lumineuse encore
Efface l’harmonie
Du fragile décor
La machine s’emballe
Quand les fourmis s’animent
La poésie remballe
Ses images anonymes
Sous un vif éclairage
La pudeur est de mise
Le beau est un outrage
L’art une marchandise
Les vers eux sont luisants
C’est la nuit qu’ils s’allument
Sous un soleil brillant
La magie se consume
La plume vit sur l’aile
Des noirs oiseaux de nuit
Nocturnes sentinelles
Des rêves assoupis
Ils gravent sur les feuilles
Mortes du quotidien
Les mots qui se recueillent
Ceux dont on se souvient
Et la langue en désordre
Prend l’allure rebelle
L‘apparente discorde
Doucement se révèle
Aux racines de l’âme
Le poète déterre
La passion qui s’enflamme
Dans ses vers solitaires.
Gilles St-Onge
Le jeu des contraires ,qui naît de la lumière et de l’ombre, fait jaillir, comme d’une lampe d’Aladino ,les rêves, qui fuient dans l’air et inspirent le poète.
Ce sont ses sentiments ,ses sensations que l’artiste transmet au public.
Lecture facile et immédiate, mais traîtresse, parce que difficile à la compréhension intellectuel ,Gilles nous chante la magie de la Poésie.
Les vers bien en ligne, sont des gouttes dosées.
Bravo ,vraiment bravo !
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