Un autre soir d’hiver

Dix-sept heures et déjà le soir

La nuit étouffe la lumière

Et les cristaux de la rivière

Se forgent en une glace noire

Tout comme le sang dans mes veines

Les eaux coulent plus lentement

Le froid sait ralentir le temps

Et sait rallonger les semaines

 

La lune scintille sur la neige

Que j’entends craquer sous mes pas

Pareille aux vieilles maisons de bois

De toutes parts l’hiver assiège

 

Dans ce pays de la froidure

À la frontière du gros bon sens

Les gens s’entêtent de tout temps

À briller dans le clair-obscur

 

Ah qu’ils sont beaux les grands espaces

Dans les contes ou à la télé

La turlutte et les sets carrés

Et les légendes qui s’effacent

 

Les veillées d’hier ne sont plus

Le confort nous a éloigné

Plus personne ne sait « caller »

Et tous nos violons se sont tus

 

Dix-sept heures et déjà le soir

La nuit étouffe la lumière

Où sont donc mes rêves d’hier

Les amis que j’ai laissé choir

 

Dans le duvet de nos parkas

Chacun s’isole de son mieux

Les cœurs sont devenus frileux

Et les mains ne se touchent pas

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

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