Déjà dans le petit matin
La rosée s’habille en hiver
Et son frimas devient soudain
L’avant-propos de la misère
Pour le miséreux le vaut-rien
Le rescapé de ses hiers
Qui vagabonde sans chemin
En marge du monde des affaires
Une bouteille à la main
Son royaume est imaginaire
Et tant que la bouteille est pleine
Il est un roi en bel habit
Dans son château avec sa reine
Bientôt le banquet s’ra servi
Le bon vin jaillit des fontaines
Comme le nectar qui donne la vie
C’est l’heure de jouir à perdre haleine
Le temps que dure l’euphorie
Le temps d’un bonheur schizophrène
Qui lui fait aimer sa folie
Toutes les bouteilles se vident
Dans la rue comme à Outremont
La ville redevient sordide
Le robineux touche le fond
Là où le riche se suicide
Le poivrot s’accroche et tient bon
Face à la mort il est lucide
Le ciel lui a déjà dit non
Déjà dans le petit matin
La rosée s’habille en hiver
Et Le privilégié se plaint
De devoir sortir quel calvaire
Il ne mettra rien dans la main
Du quêteux qui traîne par terre
Ses doigts gèleraient c’est certain
Ses poches sont plus sécuritaires
Quand on s’endort le ventre plein
Le cœur durcit comme les artères
Gilles St-Onge
bravo Poète il fallait y penser à ce « thème » pas courant , vous l’avez fait brillamment :c’est vrai ce que vous décrivez ce sont des scènes que, HELAS, nous rencontrons l’HIVER -maintenant « écrivez nous l’ETE en VILLE », à moins que vous l’ayez déjà fait ..sinon » à vos crayons »
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C’est une excellente idée. Je la sème au jardin de l’inspiration.
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