Fouilles en soi

Nous voilà donc en quarantaine

Au printemps des inquiétudes

Réunis dans nos solitudes

Par nos écrans anxiogènes

Chacun de nous barricadé

Emmuré dans sa forteresse

Encabané dans ses richesses

Éperdu dans sa pauvreté

Mais tous ces murs qui nous protègent

Des assauts du monde extérieur

Ne peuvent rien contre les peurs

Qui depuis toujours nous assiègent

Nos murs sont devenus miroirs

On ne peut plus les éviter

Tout le bruit du monde a cessé

On n’entend plus que son histoire

Les vents violents de la tempête

Soufflent les poussières du temps

Qui recouvrent notre présent

et les hiers sortent la tête

L’oubli est une pyramide

Un tombeau pour nos souvenirs

Pour les souffrances à enfouir

La nécropole du sordide

Les vents violents de la tempête

Permettent d’ouvrir un passage

le chemin d’un pélerinage

Pour le marcheur au coeur honnête

Et tout au bout du corridor

Entourant ses vieilles blessures

Ses deuils ses peines et ses cassures

Il y retrouve ses trésors

Enfouis….

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

2 réflexions au sujet de “Fouilles en soi”

  1. Ton poème me parle de la route en soi le chemin que nous devons faire seule
    C est tellement cela le chemin d un pèlerinage
    Il s y passent des fouilles archéologiques
    Par chance que j avais vécu un semblable pèlerinage
    Une de ces tempêtes à faire chavirer les bâteaux à débuter à l intérieur de moi cette route où je naviguais à travers toutes mes peurs et mes angoisses les miennes et toutes celles hérités de mes ancêtres
    il y a de si nombreuses années je croyais que c était là fin du monde mais il n y avait personne qui la voyait , seulement moi car elle était en moi
    mais elle a été le début d’un nouveau monde pour moi
    Elle m a conduite vers l hôpital celle là
    Des ces gens en blouses blanches m ont aussi aidés durant cette autre tempête même s’ils ne travaillaient pas au même étage alors dans celle ci je me sens sereine
    aujourd’hui dans celle ci je revisite toutes ces peurs mais je ne fais que les abandonner il n y en a plus aucune qui me possède
    Je me laisse porter par le courant peu importe je sais que je ne suis pas le capitaine de mon voilier je lui fais entièrement confiance pour me conduire au port même si celui ci est dans l autre monde je reste sereine
    Confinée mais sereine
    Comme le dit si bien Plume
    Elle est délicate et fragile la route qui mène au fond de nous
    Elle est simple mais difficile la route qui s en va vers l amour
    Elle est capricieuse et sensible la route qui nous rejoint au bout dans un petit coin calme et paisible
    Mais elle est en chacun de nous

    Merci pour ton si beau poème 😘😘

    Aimé par 1 personne

  2. Tout est dit. Mais chaque instant se renouvelle de lui-même en glissant sur lui des tempos surprises. Magnifique constat. Vérité de nos vies à dévers de nos habitudes ! Le temps instants se fait discret, histoire que nous apprenions le silence de solitude et que nous soyons encoquillés et operculés : escargotés… Mais on n’en ferme pas la libre pensée et l’amour !

    Aimé par 1 personne

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.