On ne sait rien de la coulée
Qui creuse des sentiers sur la peau
Ni du roseau ni des ondées
Ni des promesses ni des serments
On ne sait rien des pleurs fanés
Emportés par le jour nouveau
On ne connaît pas les oiseaux
Nichés sur les branches d’antan
Étaient-ils colombes ou corbeaux
S’ils savaient se taire ou siffler
On ne connaît pas le fado
Ni la complainte de leur sang
On ignore tout du souffle lent
Ou de la rigueur des étés
De cet improbable printemps
Des saisons qui pèsent sur le dos
On ignore tout des fleurs du temps
Que les automnes ont emportées
On ne sait où s’en sont allées
Les amours portées par les mots
Ni de la valeur des baisers
Cueillis aux lèvres des amants
On ne sait où s’en sont allés
Celles déclamées par les hérauts
On n’imagine pas les bateaux
Qui dorment au fond des océans
Au fond des cœurs des matelots
Où gisent les rêves chavirés
On n’imagine pas les drapeaux
Du fier vaisseau de Nelligan
On n’entendra jamais les chants
Des opéras inachevés
Qu’on joue sur la scène des gens
Jusqu’à ce que tombe le rideau
On n’entend jamais le jugement
Quand la mort monte sur ses tréteaux
On ignore tout du souffle lent
Ou de la rigueur des étés
De cet improbable printemps
Des saisons qui pèsent sur le dos
On ignore tout des fleurs du temps
Que les automnes ont emportées
Merci encore pour celui ci , tu écris merveilleusement bien
Je recopie juste une partie de ton poème si parlant et il parlera surement différemment a chacun qui te lit je crois chacun peut se glisser avec sa propre histoire dans chaque ligne
Moi je l’entend dans mes saisons a moi , et là où mes pas m’ont portés
Amitié
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