J’ai vogué bourlingué
Viraillé sans boussole
Sans compas ni sextant
Sans la carte au trésor
*
Balloté par les flots
Charroyé par la mer
Confondant dans la nuit
Le ciel et l’océan
*
Saoulé par les grands vents
J’ai pris – quelle illusion –
La ligne d’horizon
Pour le sommet du monde
*
Capitaine mutiné
Déserté solitaire
Faiseur de ronds dans l’eau
Entre écueils et récifs
*
Fuyant la déferlante
Et les vents favorables
Pour les mêmes motifs
La peur de toucher terre
*
Pour le marin perdu
Le chant d’une baleine
Celui d’une sirène
Ou d’un grand requin blanc
Sont un même concert
*
Qu’importe le navire
On ne peut à la fois
Tenir le gouvernail
Et guetter à la proue
*
Tous les vieux loups de mer
Rêvent d’un équipage
Qui serait à la fois
Une destination
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© Gilles St-Onge
Wow sur celui ci je suis sans mots , le poème dans les images qu’il fait naître
décrit tout il parle lui-même
J’adore il entre dans la catégorie de mes préférés le thème de la mer et des bateaux du voyage des tempêtes
Merci pour ce magnifique poème
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