Dans une forêt morte
Érables alignés
Étirent leurs mains grises
Vers un soleil glacé
Cueilleurs en quelque sorte
Des doux jours sucrés
Au goût de friandises
Et de grandes tablées
Leur long sommeil transporte
Dans leurs veines animées
Cette saison promise
Le dégel annoncé
Dans mon pays du nord
Austère et dédaigné
L’espoir coule goutte à goutte
Dans des chaudières d’acier
L’hiver est un effort
Qui est récompensé
Par des trésors sans doute
Des autres ignorés
La mine cache son or
La forêt son gibier
La sève qui dégoutte
Son sirop singulier
Si tel est mon pays
Telle est ma vérité
Telle est mon existence
Rien ne nous est donné
La patience est le prix
De la tire tant aimée
Depuis la tendre enfance
Et jusque chez l’aîné
Hommes et femmes d’ici
Savent cette vérité
Ce qui semble souffrances
Prépare la coulée
Gilles St-Onge