Il était une foi

Dans les plantations de café

Dans les usines désaffectées

Les petites mains sont à l’ouvrage

 

Dans un désert comme tant d’autres

Tous les jours le trépas se vautre

L’enfant s’endort inanitié

 

Dans une cabane au nord du monde

Des vapeurs d’essences qui inondent

Les rêves des jeunes déracinés

 

Dans une ruelle ou sous un pont

Le désespoir en injection

Est un vaccin contre la vie

 

Quand l’armée sort son outillage

Toutes les ruines des villages

Sont pareilles dans tous les camps

 

Quand la mer se venge de la terre

Que les îles se font cimetières

Qu’Atlantide se fait des amis

 

Quand à la pointe du couteau

Des hommes pires que des animaux

Souillent l’âme des filles et fillettes

 

Quand, un camion fonce dans la foule

Que toutes ces horreurs me saoulent

Que je m’épuise d’impuissance

 

Toi, tu me parles de ton dieu

Tu me demandes d’être pieux

Tu me balances ta vérité

 

Zeus Jupiter Yahvé Krishna

Pacha Kamac Jésus Allah

Odin Thor Anat ou Kali

Anann Chamunda Marici

Freyja Osiris Inktomi

Braji Fuxing ou Bacchus

 

J’ai entendu tous vos discours

Vous qui tuez pour son amour

De tous les âges de tous les temps

 

Toutes vos prières se valent

Le sabre l’épée ou la balle

Font plus de morts que de croyants

 

Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

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