Les navires rentrés les eaux enfin respirent
Elles laissent s’échapper un vaporeux soupir
Où les fumées de mer prémices de l’hiver
Annoncent la blancheur des glaces à venir
*
Les ruisseaux et les lacs le fleuve et les rivières
Avant de s’enfermer sous leur tapis de verre
Avant de s’engourdir avant de s’avilir
Font -on pourrait le croire- une ultime prière
*
Quand les cornes de brume cessent de retentir
On entend des anciens le chant des souvenirs
Les contes et les tambours des peuples millénaires
Au loin dans ce brouillard où les saisons chavirent
*
Répondant en écho tout autour sur les terres
Au-dessus des maisons comme des lys précaires
La fumée des foyers que le néant aspire
Fait penser au drapeau de ce pays à faire
*
Tel le fil d’arrivée d’une course à finir
Ou le dernier amour quand le temps veut s’enfuir
Et dont on désespère et qu’encore on espère
Pour exister un peu ou pour ne pas mourir
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Le pays les amours les brumes de l’hiver
Sont du même frisson sur le dos de mes vers
Et le frimas des mots d’un poème à finir
Se fond sous la chaleur que ma plume libère
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* ©Gilles St-Onge
Très beau poème j’aime tout particulièrement la fin de ce poème
Le pays les amours les brumes de l’hiver
Sont du même frisson sur le dos de mes vers
Et le frimas des mots d’un poème a finir
Se fond sous la chaleur que ma plume libère
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Merci beaucoup pour ce commentaire
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