Les eaux du St-Laurent se retirent et soudain
Sur les berges du fleuve je suis l’homme amarré
Comme voile au mouillage qui attend la marée
Posée sur la batture par la main de Fortin
On a vu plus d’une fois couchée sur le rivage
Une barque craquante trop usée pour voguer
Que les pêcheurs délaissent et laissent divaguer
Sur les vagues d’hier sans même un bastingage
Ses couleurs s’écaillent et offrent des fissures
Que les grands vents du large se plaisent à infiltrer
Exposant sa carlingue à la grande cassure
Les eaux du St-Laurent me porteront demain
Et à moins d’un naufrage encore quelques années
Puis j’irai m’échouer oublié des marins