Illusions





On les voit dans les favelas

Les bidonvilles d’Haïti

De Kaboul ou de Bagrami

Partout où la misère est là

On les voit dans les grandes villes

Dans toutes les rues tous les quartiers

Dans les banlieues mal avisées

Où la malchance défile

 

Ils promettent le paradis

La rédemption la délivrance

S’attaquant autant à l’enfance

Aux malheureux qu’aux démunis

Ils offrent du rêve en prière

Sous des dieux de différents noms

Endoctrinant par leurs sermons

Et par la crainte de l’enfer

Ils prônent la résignation

La sujétion et la piété

La pénitence la cécité

Et l’imploration du pardon

Ils prétendent à la vérité

Pour que grandisse leur troupeau

Ils sont des loups pour les agneaux

Soumis à leur autorité 

D’autres offrent du rêve en poison

Pour tous les goûts à tous les prix

Leur arrachant jusqu’à leur vie

Au bout d’une terrible addiction

Et leur parlent de liberté

De facilité de plaisir

De lendemains sans avenir

D’une jouissance instantanée

Aucune différence au fond

« Pushers » de dieux ou bien de drogues

D’héroïne ou de décalogue

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Publié par

Le poète insoumis

Gilles St-Onge : Né à Montréal en 1964. Poète autodidacte. Il tient le blogue « Le poète insoumis » sur lequel il propose une poésie à la fois engagée, intimiste et critique.

4 réflexions au sujet de “Illusions”

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