Aimer c’est haïr

Il faut beaucoup d’amour pour affronter le vent

Et tout autant de cœur pour porter dans son flan

La mémoire de nos pères vendus au plus offrant

Et beaucoup de tendresse pour trouver la vaillance

Il faut beaucoup d’amour pour détester autant

.

De s’opposer aux bruits qui couvrent le silence

Des êtres asservis par quelques récompenses

Cette sorte de tendresse s’appelle résistance

Il faut aimer sa mère ses enfants son voisin

Plus que sa propre vie pour se lever enfin

Et crier c’est assez ce monde nous appartient

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De l’amour naît la haine comme du jardin la fleur

La révolte fleurit sans crainte et sans pudeur

J’aime de tout mon être et c’est mon grand malheur

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©Gilles St-Onge