J’ai ouï les pleurs éternels
Le vent porteur des alibis
Entonner la chanson cruelle
Des hiboux de la longue nuit
*
Mes vieux os usés qui s’effritent
Au gré des mouvances du corps
Faible feu de bois qui crépite
Chaque jour de moins en moins fort
*
Et cet abdomen qui déborde
Par gourmandise ou par mégarde
Mes artères qui attendent l’ordre
De l’assaut sur mon myocarde
*
Ces airs lointains qui se rapprochent
Au prix des années qui s’étirent
L’écho des premiers coups de pioche
Sur la terre où j’irai gésir
***
Mais si je sens déjà le chêne
Celui dont on fait les cercueils
Je ne veux pas quitter la scène
Avant d’en avoir fait mon deuil
*
Il reste tant et tant à vivre
Et si peu de temps pour le faire
Tant de ces beautés qui m’enivrent
Et autant de choses à méfaire
*
Il me reste encore à croiser
Un regard à déjouer le sort
Sur l’avenue du verbe aimer
Un sourire à tromper la mort
*
© Gilles St-Onge
WoW magnifique ton poème , profite bien des années car plus les jours nous filent entre les doigts aussi fort que nous voudrions les ralentir et je te le souhaite ce sourire et ces yeux avec lesquels tu voudrais conjuguer le verbe aimer
J’aimeAimé par 1 personne
Merci ma belle amie
J’aimeJ’aime